A la sémillante maîtresse des lieux originaire de Boulogne-sur-Mer, la déco ; à lui, le "parigot" la tête dans les fourneaux, le tout sur fond de cuisine bio. "Je venais en vacances chez ma tante à Laguiole, on est venu chercher une qualité de vie", confie Marc. Les étés de sa jeunesse sur l'Aubrac ont donc ressurgi depuis trois ans aux yeux de ce dernier dont le leitmotiv est le partage. "C'est le plus important en cuisine, dans ma vie avec ceux que j'aime, être proche de mes fournisseurs. Ce mot n'est pas encore galvaudé pour moi". Ici on ne triche pas avec des produits frais et des courses au marché de Rodez où il croise un certain Michel Bras les mercredis et samedis. "J'aime travailler le légume, sortir des sentiers battus avec un produit de base et mettre une note amusante", poursuit cet insatiable chef qui avalerait presque les mots tant il est emporté par sa passion. Comme ce croustillant de filet de boeuf avec une purée d'olives noires, ce dos de cabillaud au pesto avec un boulgour de betteraves, la Saint-Jacques fraîche entrelacée dans un jambon de canard avec un zest de citronnelle ou encore ce rouleau de printemps aux quatre radis avec une vinaigrette balsamique composée de 24 aliments ! "J'adore les épices aussi, c'est le voyage", lance-t-il.

Ce qui est terrible avec Marc, c'est qu'il est curieux de tout, aime tout, et "fait comme il aime manger". Et aimer manger, Marc le sait depuis longtemps. Dès l'âge de 8-10 ans, il tombe dans le chaudron du cuisinier. "Les odeurs, la gourmandise, mettre la main à la pâte c'était amusant". Stage chez Bocuse, des créations culinaires pour Raynier et Marchetti, Hediard et Fauchon... "C'était dans la tendance, on ne faisait pas un gâteau mais un bijou". Marc est habité comme tous ces chefs passionés dont il s'est inspiré par la quête du beau et l'éveil des sens. Tout cela en tendant vers la simplicité, toujours la plus délicate à trouver.

"Le plaisir en partage met les sens en éveil" (texte écrit par Olivier Courtil pour le magazine "Midi gourmand")